Choisissons le meilleur profil, celui qui a le meilleur ou optons pour la continuité s’il a réussi…

La politique n’a pas de patronyme (nom de famille).
Elle n’a pas aussi d’ethnie, ni couleur, … Elle est un Art noble que seules les âmes nobles, dignes de confiance, de foi, que seuls les gens compétents, qualifiés et intègres devraient embrasser.
Hélas ! Que la politique est ce qu’elle est dans mon pays.

La parenté tue le sens du vote dans certaines zones. En effet, la politique y est une affaire de famille, d’ethnie, de couleur, etc.

Alors qu’on peut considérer la politique comme « l’ensemble distinct et homogène des activités par lesquelles la masse des citoyens est habilitée à entrer dans l’arène, chercher à briguer les suffrages des électeurs, sans faire appel à leur race, groupe social, communauté religieuse, etc.

Par ailleurs, la campagne électorale ne doit pas être un moment où l’on pose des actes directement et indirectement liés à un vote ethnique, des activités partisanes et les modes d’expression « protestataires », des mouvements sociaux.
Cette socialisation de la politique, sous l’angle de l’ethnie du candidat est à bannir, sinon la communauté peut en pâtir. J’ai juste envie de vous dire que la politique ne parle Sérère, Wolof, Pulaar, Joola, Manding, etc.

« Alla boni le vote parental ! »
Nous devons choisir celui à qui nous donnons notre destin. Du coup, il doit être un homme de valeurs, compétent et intègre et loyal. Ce qui revient à dire même s’il est notre père, alors qu’il n’a pas le bon profil, nous ne devons pas voter pour lui. Chose très difficile pour certains, car l’instinct parental va parler. Mais il sera dominé par notre sens de la responsabilité, notre vision pour la réussite, le bien-être des populations qui ne sont pas de la famille.

La question de la filiation, l’espoir fondé sur le clientélisme politique constituent une entrave à une bonne gestion des affaires publiques. Cette situation ne peut se comprendre sans revenir aux principes fondateurs de notre système politique (tout politicien est appelé à avoir une base, sinon il ne pèse rien aux yeux des autres, même s’il est le plus compétent ; a le meilleur profil, etc.) Ah ! C’est dommage. Cette considération remet en cause le poids du politicien à la base. Ainsi, ses parents, amis et connaissances doivent l’accompagner dans son aventure, et s’il y arrive, il doit leur être reconnaissant. Attention ! Nous ferons face à des votes-sanctions et ceux qui n’ont pas voté pour tel ou tel candidat seront punis, une fois qu’il sera élu. Pire, nous assistons à toute sorte de conflits.
Ceci étant, le leader ne sera jamais libre de toute attache, alors qu’il est élu pour toute la communauté et non pour un groupe ethnique.
De cette vision et situation archaïque de la politique, la société, de manière générale, en souffre.

Quand est-ce que nous allons changer notre façon de voter, d’élire nos représentants ?
L’heure n’a-t-elle pas sonné pour faire la politique autrement ?
Il n’est pas venu de laisser la place aux hommes qu’il nous faut ?
Nous parlons à ceux qui réfléchissent, à ceux qui acceptent de pousser leur réflexion.
La politique n’est pas une affaire de calomnie, de mesquineries, d’injures ou le fait de se vilipender.

Ibn Bachir NDAO, professeur de Lettres modernes au lycée de Vélingara Ferlo.