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« AU PAYS DE NOS REVES « LE DEUXIEME RECUEIL DE IBN BACHIR NDAO VOIT LE JOUR

« AU PAYS DE NOS RÊVES » est le titre du deuxième recueil de Ibn Bachir NDAO, préfacé par Assane Dieng. L’analyse paratextuelle donne, d’ores et déjà, une idée du projet poétique de l’auteur.
D’emblée, le titre nous plonge dans un monde onirique. Ecrit avec des Lettres capitales, il prouve combien les rêves du poète sont grands. D’ailleurs, ne dit-on pas qu’il faut rêver grand ? C’est dans cette logique que s’inscrit Ibn Bachir dans ce recueil. En effet, il est dit, à la 4ème de couverture, qu’il peint une « société de Valeurs, de Droit, de Démocratie, de Renouveau, dont le secret repose sur l’Unité nationale, le Patriotisme, le Leadership, l’Ethique, etc. » Ce rêve poétique ne viendrait pas d’un sommeil profond. Il serait plutôt le fruit d’un travail acharné, impliquant le concours de tous et s’appuierait sur des institutions fortes.
Au regard de songe, il faudrait s’attendre, à la lecture de ce recueil, à une critique sans complaisance de tout ce qui empêche la réalisation de ce projet chimérique. Que le lecteur ne soit donc pas surpris de voir le poète s’en prendre aux anti valeurs, à la monarchie, aux institutions fébriles, entre autres entraves.
L’illustration de la première de couverture matérialise le rêve d’Ibn Bachir, qui est également celui de tous ses concitoyens. Les hauts et beaux édifices, construits aux bordures de la mer,
traduisent l’essor de son pays. Qui ne rêve pas d’une maison avec une belle vue sur la mer ? C’est ce rêve que symbolise la couleur bleu de la mer et du ciel sur la première de couverture. Il faut se convaincre que ce recueil est figuratif de la volonté du poète et de ses concitoyens de voir leur pays sur le toit du monde, à l’image de ces hauts édifices. Sur ce point, on peut dire que Ibn Bachir, est sans conteste « l’homme des utopies » dont parlait Hugo aux XIXème siècle. Celui-ci « en des jours impies vient préparer des jours meilleurs » pour son peuple.
Toutefois, il convient de souligner que par la peinture de ce pays utopique, le poète rappelle Abdourahman A. Waberi et son roman « Aux états-unis d’Afrique ». C’est dire qu’il s’inscrit déjà, dans la même logique que les grands écrivains africains de notre époque. Nous osons espérer qu’il fera partie des auteurs qui maintiendront la littérature africaine au sommet.

Dr Mamadou Hady BA

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