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Serigne Mbacké Ndiaye sur le découpage de Sangalkam : 10 ans après, «c’est une volonté divine qui vient réparer une injustice»

Face au débat que suscite le projet de découpage de la région de Dakar, l’ancien ministre sous Wade, Serigne Mbacké Ndiaye, a tenu à apporter quelques éclairages, pour ce qui est du cas de Sangalkam.
 
De l’avis de l’ancien ministre, 10 ans après le découpage de Sangalkam, «c’est une volonté divine qui vient réparer une injustice», comme le pensent certains. Seneweb vous livre en intégralité les explications de l’ancien ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement sous Wade.
 
 
 
Nouveau découpage de Sangalkam : et si on se rappelait !
 
Le nouveau découpage annoncé dans la zone des Niayes et plus particulièrement à Bambilor et Sangalkam, fait couler beaucoup d’encre et de salive.
 
Certains en parlent et se trompent de bonne foi, emportés qu’ils sont par la passion. D’autres, pour des raisons politiciennes, sans oublier ceux qui ne défendent que leurs intérêts personnels, oubliant qu’en tout lieu et en toute circonstance, nous devons tenir compte de deux faits : d’abord, dire la vérité et rien que la vérité ; ensuite, avoir toujours à l’esprit que les hommes passent, mais que les institutions demeurent. C’est la raison pour laquelle je me dois, en tant que témoin, rappeler les faits suivants :
 
La commune de Sangalkam faisait une superficie de 195 km² couvrant 33 villages traditionnels. En 2008, notre régime avait installé une délégation spéciale à Sangalkam dirigée par monsieur Omar Guèye, différent du ministre Oumar Guèye, éliminant ainsi les élus choisis par les populations.
 
En 2009, Oumar Guèye, l’actuel ministre et ancien Président du Conseil rural de Sangalkam, remporte les élections et redevient président du Conseil rural.
 
En 2011, nous avons procédé, cette fois-ci, à un découpage qui créait la Communauté rurale de Bambilor, laissant à celle de Sangalkam trois (3) villages sur les 33 que sont Sangalkam, Ndiakhiratte et Noflaye, qui couvraient moins de 2 km² sur les 195 qu’elle comptait.
 
Les populations, dans leur grande majorité, s’opposaient à ce découpage. C’est dans ces conditions que le jeune Malick Ba trouvera la mort un mois de mai et comme par hasard, le nouveau découpage est intervenu 10 ans après et encore un mois de mai. Ce qui fait dire à certains que «c’est une volonté divine qui vient réparer une injustice».
 
Si j’ai osé affirmer que les populations, dans leur écrasante majorité, s’opposaient à ce découpage, c’est parce qu’elles ont régulièrement sanctionné le pouvoir et réélu l’actuel ministre Oumar Guèye à la tête de la communauté rurale ou de la commune.
 
Aujourd’hui, nous nous retrouvons avec la commune de Bambilor couvrant une superficie de 72 km² couvrant onze (11) villages et celle de Sangalkam avec 51 km² et neuf (9) villages traditionnels et bien sûr de nouvelles cités.
 
Voilà la réalité en faits et chiffres, sans débat politicien, ni polémique.
 
Mon intime conviction est que le président de la République, en prenant cette décision, n’a fait que rééquilibrer deux entités, ce qui est conforme à des réalités vécues au quotidien.
 
J’estime que ce découpage a été fait dans le respect de la volonté populaire, car ne l’oublions jamais, les populations qui sont en définitive les seuls responsables et bénéficiaires, se sont toujours opposées au découpage de 2011 sanctionné par la mort du jeune Malick Ba.
 
 
Ne serait-ce que pour sa mémoire, nous avons le devoir de nous rappeler, de prier pour lui et de savoir que justice vient de lui être rendue.

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