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PEŇCO: Chronique de Ibn Bachir NDAO

Je vois partout le sang se répandre.
Du sang des innocents, du sang des pauvres,
Du sang des femmes ; du sang rougeâtre et juvénile,
Qui fait peur à toute personne éprise d’une sensibilité.
J’ai peur de l’horreur que je sens venir. J’ai peur
Que mon pays se plonge dans une guerre civile,
Hélas ! ce serait très macabre. Pensez
Aux femmes, aux adolescents et aux personnes âgées !
Où sont passées la tolérance et notre bienveillance,
Réputées être le socle de notre stabilité sociale ?
Ce conflit serait pire à cause des flammes de sa violence.
Je sens la panique et la psychose dans la voix du Sénégalais
Lambda. Domptez vos ambitions trop personnelles
Ou partisanes. Restez républicain ! Demeurez
Reconnaissant aux Sénégalais et à ce pays qui vous ont tout donné !
Et qui sont prêts à faire  face à votre volonté
De mettre leur pays à terre. Ce pays mien ne vous appartient pas,
Mon beau peuple flaire la poisse pareille à l’odeur de la rôtie.
Alors que tout passe sur le feu, à la fin que de débris
De cadavres seront notés partout. Hélas ! quand la fraternité
Laisse place à la haine, c’est alors la stabilité sociale
Qui périt dans les mares de la violence. La paix embarque
A bord au port du chaos car la rébellion risque
De céder la place à des affrontements. Le peňc demeure
Notre seule force. Mon peuple méconnaît la guerre,
La haine est bannie ; la synergie d’actions notre secret,
L’altruisme l’instrument de nous accéder au bonheur
Et de nous épanouir. Ô à mon beau peuple le pouvoir !

Ibn Bachir NDAO (Professeur, Chroniqueur et Auteur)

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